mercredi 2 février 2011

Papa, fumeur de Gitanes


Je ne suis pourtant qu'un petit bout,
Un petit bout de Toi et de Bambou,
Mais par Toi, je me sens différent
Avant l'heure, je suis déjà grand.

Je te voyais toujours mal rasé,
Je t'apercevais parfois dans ma télé,
Toi, que tous nommait Gainsbarre
Je ne te rejoindrai plus dans ton plumard.

Je n'ai pu être critique de tes peintures
Depuis longtemps t'avais fait censure,
Mais constamment j'écouterai tes chansons
Toi dont la musique et les mots étaient passion.

Un jour, tu brulas un billet de cinq cent balles.
Une flamme qui s'inscrira dans les annales.
Alors on te prit pour un provocateur,
Un alcoolique, un fumeur, un baiseur.

Malgré toutes ces injures, tu as su t'élever
Au dessus des roulures qui t'ont rejeté
Et d'années en années sans cesse tu créas
Des chefs d'oeuvres que l'on imitera.

Moi qui suis le fruit d'une copulation
D'une déesse et d'un dragon
Par ces mots, j'ai voulu te dire
Qu'au delà de ton départ, je t'admire.

« Lulu » ton fils.




Suite à la mort de Serge Gainsbourg, le 2 mars 1991 à Paris
© Laurent SILVIN, mars 1991


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